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i vous souhaitez intégrer une école d’ingénieurs en France, mais avec une ouverture sur l’international, sachez que l’ICAM Lille s’implante cette année au Brésil. L’objectif est de développer un axe sud-sud pour les étudiants. Décryptage.

Qu’est-ce que l’ICAM ?

Connaissez-vous l’ICAM ? Si vous souhaitez étudier en France, sachez que l’Institut Catholique d’Arts et Métiers (c’est son nom d’origine) est une école d’ingénieurs de renom qui dispose de 11 sites en France (Lille, Nantes, Toulouse, La Roche-sur-Yon, Vannes, Paris) mais aussi à travers le monde, avec un campus en Inde et un autre au Cameroun. L’offre de formation de l’école comprend trois parcours d’ingénieur généraliste accessibles en bac ou bac+2 :

Le parcours intégré : Il s’agit d’un parcours de formation classique, avec deux premières années de classe préparatoire (prépa intégrée) puis trois ans de cursus ingénieur. L’enseignement allie théorie et pratique et permet de développer une rigueur scientifique transversale. Durant le cycle fondamental initial, les étudiants approfondissent les matières telles que mathématiques, physique, sciences de l’ingénieur, informatique. Ces enseignements permettent d’acquérir et de consolider les bases scientifiques théoriques nécessaires pour aborder efficacement le cycle professionnalisant qui vous permettra d’obtenir le diplôme d’ingénieur.

Le parcours ouvert : c’est un cursus en six ans, ouvert à des profils d’étudiants S, STI, ES, L option mathématique, ainsi qu’à tous les diplômes internationaux de même nature. La pédagogie est très concrète et pratique, se basant sur l’expérimentation et développe l’autonomie. Il s’agit d’un parcours international et multiculturel, avec des cours en anglais et un ou plusieurs semestres sur les campus Icam internationaux. Ce parcours se structure autour d’une année de préparation suivie d’un cycle fondamental de trois années et d’un cycle professionnalisant de deux ans, sous statut étudiant ou sous statut apprenti. 4 domaines d’enseignement caractérisent ce cursus :

Deux autres domaines de formation complètent les enseignements : Humanités dont les langues étrangères et Management des hommes et des organisations.

Le parcours apprentissage : il s’agit d’une Une formation très pratique et professionnalisante, qui démarre par un cycle BTS/DUT puis se poursuit en alternance pendant trois ans. Ce parcours est adapté pour les élèves souhaitant se confronter rapidement aux réalités professionnelles, en intégrant le monde de l’entreprise dès leurs études. L’immersion au sein de l’entreprise est un point fondamental de la pédagogie de ce parcours.

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L’ICAM Lille, études en France, semestres au Brésil

Etudier en France tout en passant un séjour d’études au Brésil, c’est la formule innovante cette année de l’ICAM Lille. L’école a noué en effet un partenariat avec l’Université Catholique de Pernambuco (UNICAP) dans la région Nordeste du Brésil. Le 23 septembre 2019, l’Icam officialisait son implantation à Recife, avec l’inauguration de l’Unicap-Icam International, un pavillon de verre et de murs végétalisés très esthétiques de 485 mètres carrés au sein de l’université. Le nouvel institut va conjuguer les compétences de l’Unicap en ingénierie et en architecture (filières pour lesquelles l’université brésilienne est réputée), et l’expérience de l’Icam en matière de pédagogies innovantes basées en particulier sur la résolution de problèmes, la classe inversée et l’apprentissage par les pairs. A titre d’information, la classe inversée est une méthode pédagogique qui consiste à inverser la nature des activités d’apprentissage : cours à la maison et devoirs en classe. Ce procédé est très en vogue dans les universités au Canada. Pour l’ICAM, le partenariat est porteur et très intéressant, il confirme l’internationalisation de sa formation. L’antenne brésilienne devrait séduire les étudiants français et étrangers du « parcours ouvert « qui doivent tous effectuer une ou deux années à l’étranger. Ce parcours, en anglais, est facilité par la création du dispositif de campus numérique de l’ICAM. Le choix du Brésil n’est pas innocent pour ce partenariat. Comme toutes les villes brésiliennes, la ville est confrontée à des sujets complexes liés à l’urbanisation, les réseaux d’eau, le traitement des déchets, problèmes d’énergie et de transport sur lesquels les ingénieurs généralistes de l’ICAM pourront se lancer et travailler. L’une des priorités de l’ICAM est de développer des relations avec les entreprises locales, comme elle le fait dans tous ses campus. L’objectif, pour l’Icam, est aussi d’accompagner le développement économique d’une région à fort potentiel, où les étudiants sont toujours plus nombreux.

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Des cursus innovants pour les étudiants de l’ICAM

En effet, ce partenariat avec une université locale brésilienne qui accueille plus de 10 000 étudiants va permettre de créer de nouvelles formations en ingénierie. Comme l’explique Jean-Michel Viot, directeur général de l’ICAM : « Cette coopération va permettre de mutualiser des idées, des projets et des compétences. La création de l’Unicap-Icam s’inscrit dans l’esprit qui a toujours alimenté la démarche de notre école : contribuer au développement d’un territoire sur lequel nous avons repéré un besoin. Je suis fier que l’Icam puisse participer à la réussite des étudiants brésiliens dont les compétences bénéficieront, en direct, à la région dont ils sont originaires. » Dans le cadre de sa politique de développement à l’international, l’Icam cible particulièrement des territoires dont la démographie est positive et l’économie en phase de mutation, comme c’est le cas pour cette région du Brésil. En outre, la création de ce partenariat va favoriser considérablement la mobilité internationale. Il va créer des opportunités pour tous les étudiants de l’Icam, en créant des passerelles entre tous les campus (France, Brésil, Inde, Afrique). Par exemple, au cours de son cursus et notamment au sein du Parcours Ouvert, un étudiant pourra ainsi évoluer d’un campus à un autre. Un étudiant brésilien pourra effectuer une année à Douala, une seconde à Lille, avant de conclure par un mémoire scientifique à Chennai en Inde.