La communauté scientifique et des associations écologiques comme Greenpeace ont établi qu’il y avait un lien certain entre l’apparition du Coronavirus et la perte de biodiversité et la destruction des écosystèmes, comme la déforestation. Retour sur les excès de nos sociétés.

La planète n’est pas une propriété humaine

Le philosophe René Descartes écrivait au XVIème siècle que l’homme était maître et possesseur de la nature, annonçant ainsi l’avènement des progrès techniques. Près de cinq siècle plus tard, force est de constater que ce progrès et cette mainmise sur la nature s’est retourné contre l’humain. L’apparition du Coronavirus en est l’un des symptômes les plus flagrants. La communauté scientifique, mais aussi des associations écologiques comme Greenpeace ont établi qu’il y avait un lien certain entre l’apparition de maladies infectieuses d’origine animale et la destruction des écosystèmes accompagnée de la perte de biodiversité. Déforestation, surconsommation de viande, pollution, des maux à l’origine du mal. La crise sanitaire que nous traversons en cette année 2020 devrait nous interroger sur nos modes de vie.

Les écosystèmes se retournent contre l’être humain

Pour mettre en place une agriculture intensive et une industrie agroalimentaire planétaire, l’homme a dû anéantir des écosystèmes entiers, qu’il s’agisse de déforestation ou de pêche industrielle. Les zones tropicales sont particulièrement touchées par ce phénomène. Seulement, l’exploitation de la faune et de la flore a une conséquence : une proximité plus grande entre l’homme et l’animal. Si l’on y rajoute la surconsommation de viandes diverses, alors on assiste inéluctablement à l’apparition de maladies virales, et particulièrement les zoonoses, c’est-à-dire les maladies transmissibles de l’animal à l’homme. Ebola, Chikungunya, grippe aviaire : 65 % des maladies infectieuses émergentes sont des zoonoses, c’est-à-dire des agents pathogènes transmis des animaux à l’homme, et 72 % trouvent leur origine dans le monde sauvage. Rappelons que le coronavirus est parti d’un marché aux animaux sauvages de la ville de Wuhan, en Chine, épicentre de l’épidémie, qui deviendra très vite une pandémie mondiale… Ce qu’il faut comprendre, c’est que la mise en contact et la proximité des êtres humains avec les animaux sauvages et les virus que ces animaux sont susceptibles de porter favorise l’apparition de maladies infectieuses.

  • Le cas flagrant de la forêt de l’Amazonie

Au Brésil, le cas de la forêt amazonienne est significatif : en 2010, une étude de la revue scientifique Emerging Infectious Diseases a démontré que la destruction de 4 % de la forêt a entraîné une hausse de 50 % des cas de paludisme. Il faut savoir que tout animal peut être porteur d’une cinquantaine de virus différents. Ça fait partie de la dynamique du système de la planète. S’il y a transmission des virus, c’est parce qu’il y a des humains. D’après les recherches les plus récentes, le Covid-19 pourrait avoir pour réservoir animal la chauve-souris, comme c’était déjà le cas pour le SRAS en 2003. Mais on ne connaît pas encore avec certitude l’animal intermédiaire qui aurait permis la transmission à l’homme. Pour remédier à cela, il y a une solution : plus la biodiversité et les écosystèmes naturels seront protégés, moins il y aura de risques d’épidémies. Ajoutons que l’élevage industriel a une influence considérable dans la propagation de certaines zoonoses, ces maladies transmissibles de l’animal à l’homme : l’industrialisation des exploitations a en effet favorisé la concentration d’animaux dans des espaces réduits, ce qui augmente la possibilité pour les virus de s’adapter et de se transmettre plus facilement aux autres animaux (sauvages ou non) et par conséquent aux humains.

La bonne nouvelle, une nouvelle forme de pédagogie numérique

Le confinement généralisé a eu une conséquence sur les méthodes d’enseignement : la mise en place de cours en ligne pour assurer une continuité pédagogique. Si vous poursuivez ou avez le projet de faire des études à l’étranger, vous savez que par exemple en France, de nombreuses Business Schools et écoles de commerce ont mis en place un système d’enseignement à distance très efficace. Il existe des applications et plateformes numériques comme Blackboard Learn qui permettent des cours interactifs ou ce qu’on appelle aussi la classe virtuelle. On assiste ainsi à un boom du e-learning et au développement d’une pédagogie numérique innovante. Cela aura très probablement des conséquences sur les nouvelles méthodes d’apprentissage avec le développement d’un enseignement hybride présentiel/cours en ligne. Enfin, concluons par un conseil : pourquoi ne pas profiter de cette crise sanitaire pour prendre de saines habitudes alimentaires ? Par exemple ? Manger davantage de fruits et légumes de saison et moins de viande… Côté culture, vous pourriez profitez des vertus de la lecture, à travers notamment le E-book ou tout simplement le bon vieux livre papier. Confinement vôtre…