A
l’heure du sommet de l’ONU (Organisation des Nations Unies) sur le changement climatique, il serait intéressant de savoir quelle est l’implication des universités françaises et des écoles dans ce domaine de l’écologie. Zoom.

Une prise de conscience écologique des établissements d’enseignement supérieur

Il y a quelques semaines en France, plus de 80 dirigeants d’établissements et 1.000 enseignants et chercheurs ont signé une tribune appelant à plus de moyens financiers pour enseigner les enjeux du changement climatique et son impact sur l’environnement. L’écologie devient en effet un sujet qui intéresse également l’enseignement supérieur. Au point qu’il est demandé que l’on intègre pour les cursus des matières portant sur ce sujet, même si le parcours suivi par l’étudiant est loin du domaine. L’objectif est de sensibiliser les jeunes à l’urgence climatique et au comportement à adopter. C’est l’une des raisons pour laquelle les dirigeants d’établissement ont signé cette tribune. L’idée est aussi d’introduire au sein des universités des initiatives qui participent au développement durable. Parallèlement, ça n’est pas un hasard si de plus en plus de filières d’études, un peu partout dans le monde, sont dédiées au Génie écologique. C’est ainsi le cas de l’université de Poitiers qui propose un parcours Ecologie Evolution axé sur la gestion des milieux naturels. Explications de ce phénomène.
>> Lire également : Classement Times Higher Education des universités les plus écologiques

A l’université Paris-Dauphine, un Responsable des questions environnementales

Pour s’engager dans la lutte contre le changement climatique, l’université Paris Dauphine a créé une Chaire dédiée aux questions de changement climatique. De façon concrète, il s’agit de s’occuper de la gestion des déchets et de la promotion du zéro plastique, en installant par exemple des fontaines à eau sur le campus. Le projet immobilier de réhabilitation du campus, prévu pour 2020, prendra également en compte les questions écologiques. Des bourses doctorales supplémentaires portant sur les questions environnementales seront même allouées. En outre, partir de l’année prochaine, les étudiants pourront choisir une matière sur la thématique écologique. Ces cours transversaux feront la part belle aux projets écologiques, réalisés entre étudiants de différents cursus. Il faut noter qu’il existe l’association Dauphine Durable qui a pour charge de promouvoir le développement durable au sein de l’Université. Mais les universités ne sont pas les seules à prendre à bras le corps cette thématique de l’écologie, vous verrez que les écoles de commerce prennent également des initiatives des plus intéressantes, notamment au niveau de l’offre de formation, avec la création de nouveaux masters.
>> Lire également : Agrosciences et environnement : les formations à l’étranger

Un master Développement durable à HEM

La gestion équitable des ressources, une performance économique responsable, tels sont les enjeux du master développement durable proposé par la prestigieuse école de commerce HEC Paris. Intitulé désormais Master for Social Innovation and Sustainability, il s’agit d’un programme anglophone destiné à acquérir compétences techniques et les compétences en leadership nécessaires pour repenser, innover et façonner les entreprises durables et les économies inclusives de demain. Pour sa part l’ESC Clermont propose des modules sur la RSE (responsabilité Sociétale des Entreprises) durant lequel les étudiants doivent réaliser un projet dans un modèle de pédagogie interactive. Par ailleurs, le master grande école contient un volet consacré à la prise de conscience mondiale de la protection de l’environnement.
>> Lire également : Connaissez-vous les associations étudiantes écologiques ?

Au Canada, des formations de pointe en développement durable

Si vous souhaitez étudier au Canada, sachez qu’il existe des formations de pointe en ce domaine.  C’est notamment le cas pour l’université de Sherbrooke qui dispose d’un Centre universitaire de formation en Environnement et développement durable. Il est à noter que Sherbrooke est la 1ère université francophone au Canada à obtenir la désignation Campus équitable de Fairtrade Canada et de l’Association québécoise du commerce équitable. L’université propose notamment un programme de baccalauréat en études de l’environnement qui développe des compétences qui permettent de bien se préparer à la pratique professionnelle. Grâce à des simulations de réalité virtuelle, des études de cas, des projets appliqués et des stages, les étudiantes et les étudiants observent et étudient les impacts qu’ont les activités humaines sur l’environnement. Les étudiantes et les étudiants sont ensuite amenés à découvrir et à comprendre les diverses solutions pour prévenir ou réduire ces impacts. A l’issue du parcours, l’étudiant sera capable d’analyser les impacts de l’activité humaine sur l’environnement. De plus, par la compréhension des enjeux multiples et pluridisciplinaires, comme la chimie verte et la biologie végétale, l’étudiant aura les compétences pour collaborer à la conception et à la mise en œuvre de solutions pertinentes. L’objectif étant de pour prévenir ou réduire les impacts néfastes des activités humaines sur l’environnement.
>> Lire également : Métiers de l’environnement : des cursus porteurs d’emplois
Enfin, sachez que, si les questions climatiques vous intéressent, il existe un organisme nommé le GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. C’est un organisme intergouvernemental et scientifique ayant pour mission d’évaluer le changement climatique, ses effets potentiels sur l’environnement et la société, ainsi que les solutions envisageables pour y remédier. Voilà, vous êtes arm pour faire un geste pour la planète !