Vous souhaitez étudier en France tout en bénéficiant d’un cursus d’études à l’international ? De plus en plus d’écoles françaises s’implantent à l’étranger. Zoom sur un phénomène qui prend de l’ampleur.

Une opportunité de s’ouvrir à l’international

C’est un fait : de plus en plus d’écoles de commerce mais aussi d’écoles d’ingénieurs françaises s’implantent en-dehors des frontières de l’hexagone. Dans un contexte de mondialisation, l’objectif est d’attirer de nouveaux profils d’étudiants internationaux et de favoriser les échanges de jeunes mais aussi de professeurs. En outre, cela permet aussi à l’établissement d’acquérir une réputation internationale. Ce qui n’est pas négligeable au vu de la concurrence acharnée que se livrent aujourd’hui les grandes écoles. Pour les étudiants, c’est évidemment une opportunité de s’ouvrir à l’international et de comprendre le comportement d’autres cultures ; ce qui est toujours un plus sur un CV.

Les cinq continents concernés par ce mouvement

Concernant les écoles d’ingénieurs, le groupe des Ecoles centrales a déjà ouvert une dizaine de campus, à Pékin en Chine, en Inde et même chez nous au Maroc à Casablanca. Le phénomène ne s’arrête pas là puisqu’il est prévu une ouverture prochaine à Sao Paulo au Brésil. Les élèves ont ainsi la possibilité de s’expatrier pendant un semestre voire une année entière dans l’un des campus de l’établissement. Le gain est de taille puisqu’il s’agit d’obtenir une double diplomation. L’EIGSI de La Rochelle a ouvert quant à elle son école à Casablanca depuis déjà fort longtemps. Si l’on passe au commerce et management, l’engouement est encore plus grand. Pionnière en la matière, l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP) possède six campus en Europe : Berlin, Londres, Madrid, Turin, Varsovie et Paris. Vous souhaitez préparer un Bachelor à la Skema Business School ? Outre ses trois campus en France (Sophia Antipolis, Paris, Lille), l’école de management possède un camps à Raleigh aux Etats-Unis, un autre à Suzhou en Chine et un 3ème à Belo Horizonte au Brésil. Skema propose même des Summer School dans son campus américain. Il s’agit de programmes d’été en management de projet ou encore en Banques & Assurances. Cela permet au jeune de vivre une véritable immersion linguistique et culturelle. Nous pourrions également citer l’ESSCA d’Angers (Ecole supérieure des sciences commerciales) qui a ouvert un campus à Budapest en Hongrie et l’autre à Shanghai. Sans oublier Toulouse Business School et ses campus de Barcelone et de Casablanca. Enfin, citons Kedge Business School pour ses campus en Chine et au Sénégal et l’Edhec qui possède deux établissements à Londres en Angleterre et à Singapour.

Les universités ne sont pas en reste

Même engouement pour l’international du côté des universités françaises. Depuis quelques années maintenant la prestigieuse université de la Sorbonne à Abou Dhabi. Sorbonne Université Abu Dhabi accueille plus de 90 nationalités étrangères au sein de son établissement. Elle propose treize programmes de masters qui vont de l’économie de la santé au Droit des affaires en passant par le marketing. Quant à l’université de Paris-Dauphine, elle ne cesse d’accroître son réseau d’établissements : après Tunis, Londres, Madrid et Mannheim en Allemagne, c’est au tour de la ville de Casablanca au Maroc d’accueillir la prestigieuse université. Elle possède également une antenne à Shanghai. De cette politique d’implantation à l’étranger, les étudiants sont bien sûr les premiers bénéficiaires. A la différence d’un échange classique où ils sont en quelque sorte livrés à eux-mêmes, dans ce cas, les élèves restent dans le giron de  leur établissement d’origine et ne sont pas lâchés dans la nature. D’ailleurs de plus en plus d’universités en France, si elles ne s’implantent pas à l’étranger, proposent tout de même des doubles diplômes internationaux. C’est le cas de l’université de Paris-Nanterre qui propose un double diplôme de Droit franco-allemand. Quant à l’université de Paris II, elle propose un double diplôme de Droit franco-espagnol en partenariat avec l’université autonome de Barcelone. Sachez toutefois que ces filières sont souvent sélectives.