Si vous avez déjà envisagé ou essayé de postuler pour une université canadienne ou américaine, vous êtes sûrement tombés sur des appellations assez différentes de celles habituellement utilisées dans le cadre d’un système universitaire qui suit le schéma LMD (comme au Maroc ou en France).
Baccalauréat, HND, certificat, majeure, mineure… autant de termes se rapportant au système d’étude anglophone qui désignent la nature ou les structures d’un certain cursus. Pour vous aider à comprendre ces concepts et à mieux postuler à vos programmes, nous vous invitions à lire cet article dont le but est de démystifier un peu certaines notions académiques étrangères.

Une majeure, c’est quoi ?

Généralement, un baccalauréat (au canada) ou un  Bachelor, soit l’équivalent d’une licence, se fait sur 3-4 ans, et comporte généralement entre 90 et 120 crédits.  La majeure est le principal domaine d’études sur lequel porte votre bachelor, et sur lequel vous vous baserez pour déboucher sur d’éventuels masters.
Elle comporte typiquement 60 crédits, et les heures de cours relatives à la spécialité sont prépondérants par rapport aux autres cours, notamment la mineure.
La majeure permet d’acquérir des bases théoriques  générales et solides sur le domaine de spécialité choisi, et offrent des outils en analyse et en recherche.
Elle a pour principale finalité de fournir les connaissances premières nécessaires qui permettront au bachelier de poursuivre ses études au deuxième cycle dans le même domaine.
La première année de la majeure se fait sous forme d’une année de tronc commun qui comporte certains cours théoriques et méthodologiques obligatoires, en plus d’un éventail de cours optionnels qui varient d’un étudiant à l’autre.
Certains collèges et universités n’obligent pas leur étudiant à déclarer une majeure définitive avant la fin de leur première année. Ce n’est donc qu’à partir de la seconde année que la spécialité choisie définit intégralement le parcours académique et  de l’étudiant.
Il existe également une formule qui permet de mettre en relief certains cours et matières spécifiques au sein de sa majeure.
A titre d’exemple, un étudiant ayant choisi une majeure en sociologie, peut déclarer une concentration en anthropologie rurale, par exemple, chose qui servira à informer les futurs employeurs quant au domaine d’expertise spécifique de l’étudiant. Cette « concentration » n’est évidemment pas obligatoire.

La double-majeure, risquée mais prisée

Pour les plus assidus, la double-majeure est de plus en plus populaire, surtout au sein des grandes universités comme l’UdeM, ou l’Université d’Ottawa.
Comme son nom l’indique, il s’agit de se spécialiser en même temps dans deux domaines différents.
C’est une démarche utile pour ceux qui se sentent capables de s’approfondir dans deux disciplines et d’y prospérer à parts égales. Certaines universités françaises proposent des bi-licences, au terme desquels l’étudiant est titulaire de deux licences style « Bi-licence Philosophie-Art ».
La double-majeure, toutefois, octroie un seule diplôme dans lequel les deux disciplines sont indiquées.  Quelles que soit le nom ou la forme du diplôme décerné, il est extrêmement opérationnel et recherché dans le monde du travail, quoiqu’exige de l’étudiant une motivation et un effort d’assiduité importants.
Il faut également garder à l’esprit que les formations de cette nature peuvent nécessiter des frais de scolarité supplémentaires. Il est également très important de savoir choisir correctement sa combinaison de  disciplines qui constitueront sa double-majeure. L’étudiant est tenu de s’informer suffisamment sur les perspectives que lui offre cette double spécialité.
Serait-il pratique dans le monde du travail dans l’avenir ? Cela ne témoignerait-il pas plutôt d’un manque d’expertise ? Cette double-majeure aurait-elle un meilleur rendement qu’une simple combinaison majeure-mineure ?

La mineure, la cerise sur le gâteau

La mineure est définie comme étant un domaine d’études secondaire que l’étudiant suit simultanément avec ces cours de spécialité.
Le choix des mineures est souvent très vaste et varié, quoique non obligatoire. Les mineures les plus populaire dans les universités canadiennes sont les celles en langues vivantes ou en communication.
L’étudiant peut choisir de déclarer une mineure lorsqu’il souhaite élargir son champ de connaissance sans que cela ne pèse trop lourd sur son parcours, ni requiert énormément de responsabilité.
Dans un baccalauréat de 90 crédits, la mineure ne contient que 30 crédits. Les étudiants ont généralement tendance à choisir une mineure qui les intéresse sur un plan plus personnel qu’académique ou professionnel.
C’est-à-dire qu’ils ne comptent pas faire de cette discipline mineure une carrière dans l’avenir, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’elle n’influence pas l’opinion de vos futurs employeurs.
Une bonne collection de mineures met en emphase votre tendance à enrichir vos compétences et votre ouverture à acquérir du savoir-faire dans plusieurs domaines.
Le système universitaire anglo-saxon offre cette possibilité de « composer » votre scolarité post-secondaire.
Cela pourrait paraître un peu complexe a priori, mais si vous le voyez comme une sorte de « buffet chinois » de connaissances, Vous verrez qu’il vous permet de vous approfondir dans un domaine principal tout en l’agrémentant d’une délicieuse sélection de cours secondaires, faisant de vous un étudiant polyvalent et épanouie.