De nombreux étudiants souhaitent s’engager dans les carrières de la santé : médecine dentaire, médecine générale, pharmacie, etc… Ces filières très sélectives au Maroc, le sont aussi à l’étranger. Nous vous proposons un tour d’horizon des destinations : celles à privilégier, celles à éviter.

France :

Attention nous vous déconseillons très fortement de faire vos études de médecine en France. En effet, La procédure Campus France vous permettra d’être « facilement » accepté en première année de l’une des 44 facultés de médecine mais la difficulté se portera alors sur le concours à la fin de la première année.
Un Numerus Clausus fixe chaque année le nombre d’étudiants qui pourront passer en 2ème année. Un concours très sélectif permet de faire cette sélection, environ 15% des effectifs totaux (étudiants français et étrangers mélangés) de la première année passent en 2ème année, le plus souvent après un redoublement de la première année.
Cette sélection est déjà très dure mais en tant qu’étudiants étrangers, vous aurez d’autres difficultés à affronter : choc culturel, adaptation à un nouveau pays, démarches administratives et/ou ménagères, apprentissage en français qui vous demandera beaucoup d’énergie et de temps.
A ces difficultés, s’ajoute un quota spécifique aux étudiants étrangers, chaque faculté reçoit un maximum de 8 % d’étudiants étrangers, s’ils sont classés en rang utile, c’est-à-dire si la note du dernier étranger est supérieure ou égale à celle du dernier Français reçu.
Toutes ces difficultés font que la majorité des étudiants étrangers en médecine échoue à l’examen et perd de fait une ou deux année sans aucune équivalence possible. Afin de mieux comprendre, voici un exemple :
En 2012-2013 à Toulouse, 2360 étudiants concouraient pour 209 places de concours (médecine générale, médecine dentaire et sage-femme confondus) mais sur ces 209 places d’admis, au maximum 16 d’entre eux pouvait être étrangers soit un taux de réussite pour les étranger de maximum 0,70%.

Angleterre, Etats-Unis, Canada :

Les pays anglo-saxons sont à éviter! Au-delà du prix et de la difficulté à accéder à ces filières, elles sont surtout fermées aux étrangers. Si vous n’avez pas la nationalité, passez votre tour!

Allemagne :

Pour poursuivre ses études dans une université en Allemagne après le bac, il faut d’abord parler l’allemand d’un niveau B2. Puis après une année préparatoire dans un studienkolleg spécialisé dans la médecine, les candidats sont évalués à la fois sur leurs notes obtenues lors du bac et à la fin de cette année préparatoire, lors d’un examen appelé Feststellungprüfung.

La moyenne de ces 2 examens devra être etre 18 et 20 pour espérer une place en faculté de médecine. Il y a de plus en plus de facs qui organisent des entretiens de motivation en allemand qui peuvent compenser une moyenne un peu trop faible.

De même, le seuil d’admission n’est pas le même d’une ville à l’autre en fonction de l’attractivité de la région. Pour trouver votre formation en médecine en Allemagne vous pouvez utiliser le moteur de recherche suivant : Hochschulkompass.de.

Pour certaines formations (médecine, médecine vétérinaire, dentisterie, pharmacie) les candidatures sont centralisées par un office central appelé ZVS (Zentralstelle für die Vergabe von Studienplätzen). Il faut donc contacter l’université pour savoir si la formation qui nous intéresse nécessite de s’inscrire via le ZVS, via Uni-Assist ou directement via les services de l’université.

Il est aussi possible pour les candidats qui ont validé leurs diplômes de médecine générale au Maroc ou à l’étranger de rejoindre l’Allemagne pour y préparer leur spécialité. Des études de médecine en Allemagne permettent de travailler en tant que médecin dans tous les pays d’Europe et après un peu de pratique aussi dans tous les autres pays dans le monde.

Pour plus d’informations sur les modalités d’accès à l’enseignement supérieur en Allemagne, vous pouvez consulter notre article suivant. Vous aurez plus de renseignements auprès du DAAD (www.daad.de).

Turquie :

Les étudiants étrangers qui veulent faire des études en Médecine dans les universités turques, doivent obtenir l’équivalence de YÖK et suite aux examens d’entrée de ‘Formation de Spécialité en Médécine’ qui ont lieu en Turquie.

Le nombre d’étudiants étrangers admissibles dans les universités turques est soumis à un quota et ce pour toutes les disciplines. Le taux d’admis pour les filières de la santé est très faible.

Les universités évaluent indépendamment les demandes d’inscription qui leur sont envoyées en fonction des examens nationaux des pays d’origine, les examens internationaux, les relevés de notes, l’examen de l’université en question etc.

Ci-joint vous trouverez une liste comprenant le quota des universités turques dans la rubrique «Güncel». Pour plus d’informations, sur les dates de demande d’inscription, par le biais des sites internet concernés.

L’enseignement supérieur turc est assuré en grande partie par des universités publiques (53 universités publiques) mais aussi par des universités privées (24 universités privées). Les frais de scolarité varient entre 1.250- 2.500 US $ pour les universités d’Etat et de 11.000 à 25.000 US $ pour les universités privées de fondation.

Belgique

La Belgique a longtemps été considérée comme l’Eldorado des étudiants souhaitant une carrière dans la santé. Pourtant, aujourd’hui, il est de plus en plus difficile, de profiter de cette opportunité.

Il est d’abord utile de préciser que les études de médecine en Belgique sont parmi les plus longues de tout le continent européen : il faut au minimum 9 ans d’études pour obtenir son diplôme de médecine généraliste.

Bien que les études de médecine en Belgique ne soient pas payantes, le coût de la vie demande de dépenser environ 750 euros/mois (pendant donc 9 ans!).

De nombreux étudiants étrangers cherchent à poursuivre leurs études en Belgique, le gouvernement belge limite leur nombre à environ un tiers des effectifs. Les spécialités accessibles par ce processus sont les suivantes : kinésithérapie, logopédie, audiologie ; médecine vétérinaire, médecine, et sciences dentaires.

En tant qu’étudiants non-résidents et hors Union Européenne, vous devez donc absolument vous soumettre à une double procédure de sélection :

Demander l’équivalence de votre baccalauréat, au service des équivalence : http://www.equivalences.cfwb.be/   Pour cette procédure, il faut avoir eu 13 de moyenne minimum à son bac avec 12 dans toutes les matières scientifiques.

L’original du bac est à envoyer en Belgique le temps de la procédure : 1 mois environ. Malheureusement, le gouvernement semble vouloir diminuer le flux d’étudiants étrangers et des candidatures sont refusées même si elles correspondent aux critères énoncés.

L’étudiant doit déposer, personnellement, sa demande d’admission pendant 3 jours ouvrables à la fin du mois d’août (Dates à confirmer chaque année), en préparant un dossier d’inscription complet.

Pour les documents à remettre, il faut s’adresser à l’établissement. Toutes les informations nécessaires sont publiées sur leurs sites internet.

– Université libre de Bruxelles: http://www.ulb.ac.be
– Université de Liège: http://www.ulg.ac.be
– Université catholique de Louvain: https://www.uclouvain.be
– Université de Namur: http://www.unamur.be
– Université de Mons : https://portail.umons.ac.be/

Si le nombre de dossiers d’étudiant non-résidents dépasse le quota autorisé, l’école procède à un tirage au sort afin de déterminer les demandes d’inscription qui seront retenues. Il y a un seul tirage au sort par cursus et par école. Les résultats du tirage seront également affichés sur le site internet de l’école avec seulement une référence au numéro de dossier (pas le nom des étudiants).

Les étudiants qui ne seront pas tirés au sort ne pourront en aucun cas être inscrits pour l’année académique en question. L’école a l’obligation de refuser leur demande d’inscription.

Bourses de coopération Tunisie-Sénégal-Jordanie :

Le gouvernement marocain a signé de nombreux accords pour favoriser l’échange de bons élèves entre les pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Chaque année, une trentaine d’entre eux sont sélectionnés uniquement sur leurs notes au baccalauréat.

Il est recommandé d’avoir une moyenne de 16,5/20 à son bac pour être retenus. L’annonce est faite chaque année sur le site du ministère de l’enseignement supérieur une fois que les résultats du bac sont connus. Le dossier est très simple à monter : il suffit de remplir le formulaire disponible en ligne, de joindre le relevé de notes et d’envoyer le pli postal au ministère à Rabat.

Nous vous donnerons tous les détails de cette procédure en temps et en heure. Devant une telle opportunité, nous ne nous pouvons que vous encourager à postuler à l’ensemble de ces 3 bourses et d’effectuer votre choix qu’une fois les résultats connus.

Ce programme est nommé « bourses » par le ministère mais l’aspect financier est très peu intéressant (environ 700 dhs/mois) en comparaison avec l’opportunité de se former à la médecine dans les plus grands établissement d’Afrique et du Moyen-Orient et en s’assurant l’équivalence lors de votre retour au Maroc.

Ukraine :

L’Ukraine est une destination idéale pour de nombreux étudiants marocains :  des diplômes reconnus dans le monde entier et des prix abordables ! Pour environ 1000$/an pour le logement et entre 2000 et 4000$ pour l’inscription, vous pouvez être diplômé en médecine, dentaire ou pharmacie et revenir travailler au Maroc ! Seul le baccalauréat est nécessaire, et aucune note minimale n’est demandée.

Vous pouvez choisir de suivre vos études en russe ou en anglais mais la langue russe est un pari gagnant à long terme pour votre CV : elle est une langue clé à l’international. En effet, pour de nombreux pays en Europe de l’Est et Asie centrale, elle constitue la langue des échanges officiels et commerciaux. Vous pouvez bénéficier d’une année préparatoire de cours intensifs en russe.

Le diplôme ukrainien est tout à fait reconnu au Maroc, il faut juste que l’université fréquentée en Ukraine soit accréditée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur Ukrainien. Avoir le Bac scientifique est impératif pour les spécialités : Médecine, Médecine dentaire, Pharmacie, Architecture.

LA FACTORY vous épaule dans toutes vos démarches et vous propose les services suivants grâce à son partenaire sur place :

  • l’aide à la constitution du dossier, envoi et suivi du dossier,
  • l’aide à la demande de visa,
  • l’accueil à l’aéroport,
  • les frais d’études à la faculté préparatoire,
  • l’hébergement en foyer d’étudiants de haute-qualité pour toute l’année préparatoire,
  • l’assurance médicale,
  • l’assurance contre l’immigration illégale,
  • l’enregistrement du passeport auprès du service de la police locale,
  • l’examen médical complet,
  • la traduction des documents,

La présence d’un bureau d’appui et de suivi des étudiants à Khrakov. Consultez-nous pour tous les détails sur les études de santé en Ukraine.

Roumanie :

Encourager les étudiants étrangers pour faire des études supérieurs en  Roumanie essentiellement dans certaines spécialités comme la médecine est l’une des raisons derrière la croissance du nombre de formations disponibles en français ou en anglais, les 5 filières médicales francophones du pays  ont fait preuve:

  • Université « LuluiHatieganu » de Cluj-Napoca,
  • Université « Gheorghe Popa » d’Iasi,
  • Université « Victor Babes » de Timisoara,
  • Université privée « VasileGoldis » d’Arad,
  • et l’Université de sciences agronomiques et médecine vétérinaire de Cluj-Napoca.

En principe, le nombre de places qu’offrent ces facultés est fixe (un numerus clausus établi annuellement par les universités) ; l’accès aux études de médecine est réglementé et se fait par concours portant sur les connaissances en chimie organique et physique. Toutefois, dans le cas des facultés en langues les candidats sont admis sur la base d’un examen de leur dossier.
Par conséquent, les étudiants étrangers peuvent accéder à la formation médicale soit :

  • Par concours d’entrée (en langue roumaine). Ils bénéficient alors, en fonction du classement, d’une place soit gratuite, soit avec un tarif d’inscription à taxe réduite.
  • Par dossier avec évaluation des performances scolaires, le nombre de place étant fixé chaque année par l’université. Selon l’établissement d’accueil les frais varient dans les environs de 50.000 dh/ an.

Les étudiants qui souhaitent s’inscrire en médecine, pharmacie ou odontologie en Roumanie doivent déposer leur candidature auprès de l’institution d’enseignement supérieur choisie.
L’inscription est conditionnée par l’obtention d’une lettre d’acceptation aux études, délivrée par le Ministère roumain de l’Education, de la recherche et de l’innovation.
En effet, ce sont les universités qui en font directement la demande auprès de la Direction générale des affaires étrangers et des relations internationales du Ministère.
La légalisation des documents d’immigration doit se faire au Maroc et peut prendre de très longues semaines et allait jusqu’à un coup de 7000dhs (500dhs par documents légalisés) sans être certain d’être finalement accepté.
Les études de médecine se déroulent sur six années avec une mise pratique auprès des patients qui commence dès la troisième année ; des cours de roumain sont donc inclus dans le programme des étudiants étrangers. A partir de la quatrième année, les étudiants suivent progressivement leurs cours en langue roumaine.
En Roumanie, la sixième année compte la même quantité de cours en amphithéâtre que les autres années. A la fin de la sixième année, les étudiants passent un concours d’Internat (résidanat).