Située en Asie de l’Est, la Chine est le troisième plus grand pays au monde et la deuxième puissance économique mondiale . Etudier en Chine, c’est une opportunité de poursuivre des études en anglais dans un nouveau cadre passionnant tout en apprenant le mandarin une langue parlée par environ un sixième de la population mondiale !

La Chine est bien évidemment un des pays majeurs de l’économie de demain, et le gouvernement porte une attention toute particulière à l’éducation supérieure avec pour objectif de porter les universités chinoises au top des classements mondiaux d’ici à 2020.

I. Les Universités en Chineimg

 

Jusqu’à la fin des années 80, les établissements d’enseignement supérieur se consacraient à l’enseignement, leur finalité étant de fournir de la main-d’œuvre dans un système économique rigide planifié et centralisé. La plupart des activités de recherche étaient menées en dehors des universités par des instituts de recherche et les académies des sciences ou des sciences sociales. Gérés comme des secteurs de l’administration publique, les établissements d’enseignement supérieur étaient financés et dirigés par les autorités centrales ou locales compétentes en matière d’éducation.

Depuis cette période, un changement de statut des universités nationales a radicalement modifié la nature des missions des établissements, de même que leurs modes de financement et de gouvernance.

Parallèlement, les changements structurels ont été accompagnés de l’instauration d’universités pluridisciplinaires de dimension plus importante. En plus de ces réformes structurelles, la politique de l’enseignement supérieur a subi une réorientation majeure, passant d’un système élitiste à un système de masse, puisque le nombre total des inscrits est passé de seulement 5.6 millions en 2000 à près de 25 millions en 2007.

Le mode de financement de l’enseignement supérieur a également connu un bouleversement considérable. Actuellement, les établissements d’enseignement supérieur se répartissent en différentes catégories et, en fonction de leur statut, reçoivent leur financement des autorités nationales, provinciales ou locales. Sur un total de 1908 établissements, seuls un peu plus de 70 sont actuellement sous la tutelle directe du ministère de l’éducation. Les autres sont supervisés et financés par les autorités provinciales ou municipales.

II. Organisation des études et enseignements dispensés :

En chine, un diplôme universitaire de bon niveau reste un biais  vers de meilleures perspectives professionnelles. Au lycée, les élèves concentrent leurs efforts sur la préparation du concours d’entrée à l’université, le GAOKAO. Un mauvais résultat compromet les perspectives d’avenir et interdit l’accès aux meilleurs établissements, le candidat non admis se retrouve dans l’obligation de se tourner vers les cursus courts (bac+2 ou 3) ou vers des établissements privés.

Les épreuves du GAOKAO se déroulent chaque année au début du mois de juin dans plus de 8000 établissements et centres d’examens. Les matières sont le chinois, les mathématiques, l’anglais et l’épreuve de synthèse à orientation littéraire ou scientifique. En 2009, 10.2 millions de jeunes chinois se sont présentés aux épreuves. Ce flux considérable contribue à mettre sous tension le système d’enseignement supérieur et maintient une fort sélectivité à l’entrée des universités : le taux national d’admission est d’environ 57%.

Certains des meilleurs lycéens choisissent de postuler directement pour des universités étrangères, en particulier anglo-saxonnes, qui n’exigent pas de résultats du Gaokao.

Les étrangers n’auront pas à passer par cette étape de sélection draconienne et peuvent intégrer une université chinoise après admission sur dossier (diplômes, relevés de notes et lettres de recommandation).

Quelques établissements proposent des cursus diplômant en langue anglaise, pour les autres il vous faudra justifier d’un niveau de langue suffisant pour assister à des cours en chinois. Une maîtrise de la langue au minimum équivalent à HSK 3 (Hanyu Shuiping Kaoshi, test de niveau de chinois) est demandée pour effectuer un premier cycle en sciences dures et HSK 6 pour une licence en lettres ou sciences humaines.

III. Trouver une formation en Chine

En chine , on distingue trois cycles :

  • Le premier cycle : Il recouvre les formations courtes, professionnelles, en deux ans (Dazhuan, Bac+2), les formations générales et professionnalisantes en trois ans, les formations générales en quatre ans « Benke » qui correspondent aux formations Undergraduate du système anglo-saxon ou au grade de Licence du LMD.
  • Le deuxième cycle : ce sont des formations de master en trois ans qui suivent le Benke(Shuoshi, Bac+5 à Bac+7) auxquelles les étudiants accèdent aussi par voie de concours.
  • Le troisième cycle : équivalent du doctorat (Boshi, Bac+8 à Bac+10), lui aussi est accessible à l’issu du master et réservé aux établissements les plus prestigieux.

En ce qui concerne les catégories d’établissements d’enseignement supérieur  ils sont de trois: les universités d’enseignement général public, ils sont de nombre de 1908 dont 740 établissements de niveau Benke et 1168 établissements de Zhuanke ; les établissements supérieurs de formations continue ( environ 413) et les établissements supérieurs privés qui sont au nombre de 297.
Les universités chinoises les plus réputées

  • Université Tsinghua
  • Université Jiaotong de Shanghai
  • Université Fudan
  • Université du Zhejiang
  • Université de Nanjing
  • Université des Sciences et de Technologie de Chine d l’Est à Shanghai
  • Institut de Technologie de Harbin

Pour se faire une idée plus précise de la réputation et de la reconnaissance des universités chinoises sur le plan international voici une liste du classement des universités en Chine selon le QS World University Ranking 2015/16 :

  1. Tsinghua University
  2. Pekin University
  3. Fudan University
  4. Shanghai Jiao Ton Universityt
  5. Zherjiang University
  6. Zhejian University
  7. University of Science and Technology of China
  8. Nanjing University
  9. Beijing Normal University

Classement des universités en Chine selon le THE (Times Higher Education) Ranking 2016 :

  1. Peking University
  2. Tsinghua University
  3. University of Science and Technology of China
  4. Fudan University
  5. Zhejiang University
  6. Nanjing University
  7. Shanghai Jiao Tong University
  8. Sun Yat-sen University
  9. Wuhan University
  10. Tianjin University

IV. Les conditions pour étudier en Chine

Intégrer une formation en Chine, que ce soit après le bac ou après une licence, vous serez demandés à remplir un certain nombre de critères et d’exigences académiques.

Étudier en Chine après le bac

Les lycéens qui souhaitent partir étudier en Chine après le bac peuvent postuler auprès d’une université pour un programme de bachelor.
Il faut généralement avoir entre 18 et 25 ans pour s’inscrire en bachelor.
Les candidatures pour des programmes de premier cycle universitaire en Chine doivent dans la plupart des cas être soumises en mars pour une rentrée universitaire en septembre. Certaines universités proposent de postuler jusqu’en juin.
Différents documents seront demandés pour constituer le dossier de candidature :

  • les originaux ou les photocopies certifiées du baccalauréat et des bulletins de notes obtenus au lycée (au moment de postuler, le baccalauréat n’a bien entendu pas été passé, il faudra donc d’abord envoyer une lettre du lycée certifiant que vous passez le bac en juin/juillet)
  • les résultats du test de mandarin HSK si le programme choisi est enseigné en chinois
  • les résultats au TOEFL ou à l’IELTS si le programme choisi est enseigné en anglais
  • une lettre de recommandation du lycée (un professeur, un CPE ou un directeur d’établissement)
  • une photocopie du passeport
  • deux, ou plus, photos d’identité

Dans de nombreux cas, les universités chinoises exigent que les étudiants internationaux passent un test d’entrée. Ce test doit bien entendu être passé en Chine.

Étudier en Chine après une licence

Généralement, les étudiants qui disposent d’une licence peuvent postuler à un Master dans une université en Chine. Dans certains cas, un établissement peut exiger des étudiants titulaires d’un niveau bac+3 qu’ils obtiennent préalablement une maîtrise ou un master 1 avant de pouvoir suivre un programme de Master en Chine.
Les étudiants ont généralement jusqu’au mai ou juin pour envoyer leur candidature qui doit comprendre un certain nombre de documents et notamment :

  • une lettre de motivation
  • au moins deux lettres de recommandation de professeurs
  • les originaux ou les photocopies certifiées du ou des diplômes universitaires obtenus ainsi que les bulletins de notes (à faire traduire en anglais ou en mandarin)
  • le résultat au test HSK si la formation est délivrée en mandarin
  • le résultat au TOEFL ou à l’IELTS si la formation est délivrée en anglais
  • le résultat au GRE ou au GMAT pour des programmes en économie ou en management
  • une photocopie du passeport
  • des photos d’identité

Contrairement aux étudiants qui souhaitent étudier après le bac, ceux qui souhaitent étudier en Chine après une licence n’ont pas l’obligation de passer un examen d’entrée.

V. Etudier le mandarin

Dès votre arrivée, vous devrez rejoindre votre université chinoise d’accueil, généralement par vos propres moyens, et vous adresser au bureau des relations internationales de l’établissement. Ce bureau vous informera des démarches à suivre pour votre enregistrement et l’obtention du permis de séjour chinois.
Les étudiants sont répartis par groupes de niveau. Les cours obligatoires se déroulent en général le matin et les cours optionnels l’après-midi.
La durée des études de chinois varie entre 6 mois et un an. De nombreuses universités chinoises proposent des sessions d’été.

Le test HSK

Le Hanyu Shuiping Kaoshi standard ou test HSK standard, comme le TOEFL pour l’Anglais, est la norme de référence internationale pour l’évaluation du niveau de langue chinoise. Il permet à des étudiants d’obtenir une validation officielle de leur niveau de chinois et d’être admis directement dans une université chinoise.
Le HSK se divise en trois niveaux : élémentaire, primaire/secondaire et supérieur. Chaque niveau est subdivisé en classes (A, B, C ou fort, moyen, faible). Au total, l’échelle d’évaluation repose sur 11 classes, le niveau « élémentaire C » étant le plus faible et le niveau « supérieur A » le plus fort.
Le HSK permet d’évaluer le niveau de chinois acquis (que ce soit dans le cadre des études ou lors d’un recrutement pour un poste nécessitant la maîtrise du chinois) ; il est indispensable pour être admis dans des cursus de spécialité autre que l’apprentissage de la langue chinoise.
Le niveau minimum pour pouvoir suivre des études de science, d’ingénierie, d’agriculture et de médecine occidentale est le niveau « primaire C » (ou « 3ème classe » ou encore « niveau 3 »).
Le niveau minimum pour pouvoir suivre des études de littérature, d’histoire et de médecine traditionnelle chinoise est le niveau « secondaire C » (ou « 6ème classe » ou encore « niveau 6 »).
Des sessions de HSK sont organisées chaque année en Chine. Deux sessions par an sont organisées pour les HSK basique et avancé et trois sessions pour le HSK élémentaire et intermédiaire dans plus de trente villes de Chine.
Apprendre le chinois, l’une des langues les plus difficiles au monde. Cependant, il n’est pas nécessaire de parler couramment la langue pour étudier en Chine. Les plus grandes universités du pays (Tsinghua, Jiao-tong, Beida, Shanghai International Studies University…) ont mis en place des facultés destinées aux étudiants étrangers pour qu’ils y apprennent la langue.
Connues sous le nom de « facultés des échanges internationaux » ou « centres internationaux culturels et linguistiques », elles regroupent des étudiants de toutes les nationalités autour de programmes spécifiques.

Visa pour étudier en Chine

Le visa  « X » (étudiant) est le type de visa qui vous permettra de résider en chine en tant qu’étudiant.

Frais de scolarité en Chine

Les droits d’inscription annuels pour un étudiant étranger sont compris en général entre 21.600 et 27.000 dhs mais attention, les universités les plus prestigieuses sont au moins deux fois plus chères (plus de 65 000 dhs par exemple pour une année d’études à Tsinghua).